samedi 29 décembre 2012

Il était une fois une vieille dame qui avait laissé tomber son
aiguille à coudre.
Pendant qu'elle la cherchait dans son jardin, un homme qui passait
l'aida dans ses recherches.
Après quelque temps, ils n'avaient toujours pas retrouvé
l'aiguille.

L'homme demanda à la vieille dame l'endroit exact où elle avait
laissé tomber l'aiguille.
" Oh, je l'ai laissé tomber à l'intérieur de la maison ",
répondit-elle.

Étonné, il lui demanda pourquoi diable la cherchait-elle dans le
jardin car, bien sûr, elle ne la trouverait jamais ! Elle répondit
qu'il faisait trop sombre dans sa maison, et que c'était la raison
pour laquelle elle cherchait dehors, où il faisait plus clair.

La plupart d'entre nous sont comme cette vieille femme - nous
cherchons notre bonheur perdu à l'extérieur de nous-même.

Nous avons le sentiment qu'il fait clair à l'extérieur, et que
c'est là que se situe toute action ! Mais le bonheur ne peut pas
être trouvé là.

Il peut être trouvé dans le calme et la tranquillité à l'intérieur
de nous-même.

Le bonheur est notre condition naturelle et la méditation notre
état d'esprit naturel. C'est à nous de découvrir ce qui est déjà à
l'intérieur de nous.

dimanche 9 décembre 2012

Lâcher prise



L'incapacité, ou plutôt la non-disposition du mental humain à
lâcher le passé est parfaitement illustrée dans l'histoire des
deux moines zen, Tanzan et Ekido, qui marchaient sur une route
de campagne extrêmement boueuse après des pluies torrentielles.

Près d'un village, ils croisèrent une jeune femme qui tentait
de traverser la route. La boue était si profonde qu'elle aurait
abimé le kimono de soie qu'elle portait. Tanzan la prit sur ses
épaules d'un coup et la transporta de l'autre coté de la route.

Puis les moines reprirent leur route en silence. Cinq heures
plus tard, alors qu'ils approchaient du temple où ils allaient
loger, Ekido ne put se contenir plus longtemps. "Pourquoi as-tu
porté cette femme ?" demanda-t-il. "Nous sommes des moines.
Nous ne sommes pas censés faire des choses pareilles."

"Je me suis délesté de la femme en question il y a des heures
lui répondit Tanzan, mais toi tu la portes encore, il me semble."

Extrait du livre Nouvelle Terre de Eckhart Tolle